LE LIVRE
PAGES
1,2,3,4,5,6,7,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17,18,19,20,21,22,23,24,25,26,27,28,29,30,31,32,33,34,35,36,37,38,39,40,41,42,43,44,45,46,48,49 |
Et que cette réduction sévère de la liberté pour les plus téméraires et les plus courageux d'entre nous soit comme le symptôme évident de cette explosion de violence dans notre société démocratique qu'on croy-ait parfaite en intégrant la religion chrétienne pour tempérer la Raison fortement dogmatique. Et puis so-yons réaliste, Jésus-Christ malgré son sacrifice et son message d'amour pour tous les Hommes n'a jam-ais pu empêcher les deux guerres mondiales ni la Shoa, n'est-ce pas? Et de là à dire que Jesus-Christ put être un imposteur, je crois que beaucoup était prêt à le croire, non pas seulement les juifs qu'on pouvait bien comprendre, mais tout particulièrement ces islamistes qui avaient réinventé la religion du prophète Mahomet pour reconquérir le monde. Personnellement, j'ai toujours cru en Jésus-Christ, non par une véritable foi, mais seulement pour le respect aux traditions de mes ancêtres. Car j'ai toujours été très obéissant et très fier de me soumettre aux règles des aristocrates, mais jamais à celles des bourgeois qui nous regardaient comme une marchandise économique et non comme des êtres qui avaient une âme et un coeur. L'argent est leur maitre à penser et n'ont jamais eu le moindre respect pour les valeurs liées au courage et au sacrifice des Hommes à leur service, mais seulement à leur exploitation comme une vul-gaire marchandise. Le capitalisme avait atteint me semble-t-il ses limites en ayant soustrait aux Hommes leur valeur humaine en leur donnant un prix et estimé au moindre coût pour le système. Je vous avoue-rai que je n'ai jamais voulu travailler pour ces gens qui m'auraient aussitôt pris pour un esclave ou bien pour un idiot. Alors qu'avec Lord Builtman, c'est tout le contraire et il me traite avec un grand respect, comme un fidèle compagnon qui l'accompagnera jusqu'a sa mort sans le trahir. Bref, tout le contraire des moeurs rencontrées chez les bourgeois où l'on nous considére comme des robots laveur, nettoyeur, astiqueur en nous interdisant de montrer le moindre signe de vie pendant le service, bref, le rêve bourge-ois de créer l'Homme invisible à leur service qui n'aurait ni yeux ni oreilles pour voir et entendre tout ce qui se passait et se disait à l'intérieur de ces lieux inavouables de la bourgeoisie! C'est dire une hypocri-sie poussée à l'extreme, alors qu'une entente toute naturelle avec les gens de maison aurait pu éviter tout scandale de sortir de ces lieux et éviter toutes polémiques envers leurs moeurs pas si catholiques comme ils le prétendaient. Mais bon, les bourgeois sont des arrivistes qui ont toujours essayé de copier les moe-urs aristocratiques, mais sans y parvenir vraiment. Car une chèvre restera toujours une chèvre et qu'un aigle royal ne s'aventurera jamais dans les terrains boueux de la société, mais volera toujours très haut dans le ciel telle est sa destinée voulue par Dieu et la nature. En général, le bourgeois est pressé de réus-sir et s'accorde peu de temps à la vraie réflexion, sinon à celle de ses intérêts et à l'image qu'il souhaite donner à ses contemporains pour monter qu'il est quelqu'un d'exemplaire, ce qui a vrai dire n'est pas de la vraie reflexion, comme nous l'entendons tous, mais qu'une adaptation à l'environnement économique et médiatique qui bouge tout le temps, il faut le dire. |
Et les seuls livres qui avaient du succès auprès de mes compatriotes étaient ceux qui décrivaient leur mal être ou du comment sortir du burn out ou du comment sortir du manque de libido ou du comment tonif- ier son pouvoir sexuel pour ceux qui avaient encore des érections, Ah!Ah!Ah! Bref, la France ne bandait plus parce qu'elle avait perdu le goût de vivre en ne voyant plus son avenir. Et que ces livres étaient éc-rits en grande partie par la littérature Anglo-Savonne très pragmatique en affaire, ne nous le cachons pas. Mais changeons de sujet, mon ami, car on pourrait croire que je hais Voltaire et la France, ce qui n'est pas le cas, mais seulement ses élites intellectuelles. Et si je l'ai quittée, il y a 10 ans, c'est seulement pour pouvoir sortir la tête hors de l'eau et reprendre goût à la vie! |
Le lendemain matin |
Mais que comptes-tu faire de lui? demanda soudainement Lord Builtman à Joe le farceur incarné par le robot humanoïde. Mais pourquoi ne pas l'inviter aux jeux de Crawley où j'aurai le plaisir de l'enfermer dans mon livre? lui dit le robot avec un air de vampire. Mais je ne pense pas qu'il acceptera, car n'oublie pas qu'il est un médium et qu'il sentira aussitôt le piège! dit Lord Builtman en regardant son drône extrac-teur de feuilles mortes comme une merveilleuse machine multiservices. Mais pourquoi ne pas mettre un joli trophée ou une forte récompense pour le vainqueur? ajouta Joe le farceur qui désirait la personne du jeune Harris dans son livre pour avoir une vie plus riche et plus foisonnante. A l'évidence, ce grand livre posé sur la commode dans le grenier semblait contenir la Vie qu'Eric avait encore du mal à percevoir! Et penses-tu qu'Eric serait prêt à me le livrer? demanda-t-il à Lord Builtman qui fut étonné par ce marchan-dage machiavélique. Je crois que tu te fais beaucoup d'illusions, Joe. Car d'après ce que j'ai pu ressentir en discutant avec lui, il y tenait beaucoup en le considérant comme son propre fils! Mais s'il veut garder sa place de majordome au manoir ne serait-il pas prêt à le sacrifier? insista le robot sans coeur, Mais que veux-tu dire par là? lui demanda John. Mais de savoir que son neveu Harris ferait partie désormais du manoir de Crawley! lança-t-il comme pour enfonçer le clou. Lord Builtman, étonné par cette étonnante proposition, tourna aussitôt la tête vers le plafond comme pour sonder l'imagination inépuisable de son ancêtre, puis réfléchissant un instant, il dit : Il est possible après tout qu'il l'accepte sachant qu'il l'aura auprès de lui pour le restant de ses jours! Mais vas-y molo avec lui, car il devra connaître la vérité en temps voulu afin qu'il puisse réfléchir sans se sentir coupable d'un quelconque crime! T'inquiète, John, fais moi confiance, car je compte lui faire une bonne surprise quand il ira chercher les portraits de nos an-cêtres dans le grenier, Ah!Ah!Ah! Ainsi, je lui apprendrai toute la vérité sur le manoir de Crawley où en tant que majordome, il ne pourra qu'être en accord avec moi en lui proposant de faire partie de notre grande famille, Ah!Ah!Ah! Je trouve que tu y vas un peu fort, Joe, mais après tout, c'est une excellente idée vu qu'il est un vieux célibataire qui n'a plus de famille à part son neveu Harris avec qui il pourra vivre éternellement dans le manoir de Crawley, Ah!Ah!Ah! ria Lord Builtman en se saisissant de son drô-ne pour l'essayer à l'extérieur. Quand il sortit du labo, le robot redevint aussitôt un objet inanimé où l'â-me de Joe le farceur s'était volatilisée comme par enchantement! |
Pendant ce temps, non loin de Cambridge, dans une loge de bonne... |
Se sentant désormais en sécurité dans son fauteuil, qu'il considérait comme un Havre de paix, Harris fer-ma les yeux en pensant à quelque chose de plus joyeux, comme à son anniversaire que ce soir ses amis lui fêteraient pour ses 25 ans de célibat, Ah!Ah!Ah! ria-t-il avant de s'endormir profondément. |
Pendant ce temps là, au manoir de Crawley.. |
Je ne dirais pas pour autant qu'il était un fou, mais plutôt un génial thérapeute qui savait comment soig-ner les hommes par le rire aux vertus encore insoupçonnées, pensais-je en reprenant le cours de mon hist-oire qui ne manquait pas de surprises inattendues pour moi. Mais je tenais absolument qu'il respecte mon indépendance d'écrivain afin que je puisse le peindre en toute honnêteté même si parfois, il me dégoûtait. Mais de ne pas l'entendre ricaner une nouvelle fois dans ma tête me semblait la preuve qu'il avait entendu mon message et qu'il était prêt à me laisser continuer mon histoire, n'est-ce pas, mon cher lecteur? |
Le lendemain matin.. |
Avant de sortir, il entassa toute la vaisselle dans l'évier pour faciliter le travail de son majordome, puis il prit un bloc note où il écrivit dessus : Mon cher Eric, je n'ai pas osé vous réveiller ce matin, car vous dor-miez comme une souche. Mais je vous assure que j'ai trouvé tout ce qu'il fallait dans le frigo pour bien me restaurer. Mes compliments pour votre esprit d'organisation! Je serai absent pendant toute la journée et ne m'attendez pas pour le midi. Et puis avec tout le travail qu'il y a dans le manoir, je ne pense pas que vous vous ennuierez, n'est-ce pas? A ce soir!" Puis Lord Builtman détacha le post it et le colla sur la po-rte du frigo afin qu'il soit bien visible par son majordome. |
Reour chez Harris.. |
Décidément, il n'y avait pas de hasard! s'exclama-t-il en sachant que dans la vie, on apprenait vite ce que à quoi on était destiné, bref, soit à la bêtise des hommes soit à l'intelligence des dieux! Ce qui ne voulait pas dire que les hommes étaient des idiots par nature, mais que c'était souvent le mauvais etat de leur fin-ance qui les rendait idiots aux regards des autres d'où le désir des hommes supérieurs à vouloir se retirer de l'humanité pour échapper à ce calvaire, Ah!Ah!Ah! Mais un retrait qu' Harris n'envisageait pas pour l' instant à cause de son jeune âge afin de pouvoir rire encore de longues années avec ses camarades de Ca-mbridge, Ah!Ah!Ah! Mais où prolonger la vie estudiantine pour gôuter à la jeunesse éternelle d'un adole-scent lui sembla comme une aberration philosophique! pensa-t-il dans un éclair de lucidité. Car dotée d' une intelligence supérieure, il ne comptait pas tomber dans le piège du jeunisme dans ses vieux jours, co-mme ces adolescents attardés sur les réseaux sociaux qui frôlaient la débilité mentale, Ah!Ah!Ah! En con-fondant malheureusement la jeunesse éternelle avec l'idiotie d'un enfant, Ah!Ah!Ah! Bref, un jeu dans lequel ils nous arrivaient parfois de tomber en faisant l'enfant, n'est-ce pas? Et l'on disait, parait-il, dans la rumeur publique Athénienne, il y a fort longtemps, que Socrate jouait à faire l'enfant quand il n'arrivait pas à convaincre son interlocuteur, Ah!Ah!Ah! Décidément, les philosophes étaient eux aussi de sacrés farceurs! en concluait Harris qui par ses dons de médium pouvait accéder au savoir de l'humanité en une fraction de seconde au contraire des historiens qui devaient plancher toute leur vie au fond des livres pour apprendre quelques vérités sur le passé des hommes. Sans vous cacher, mon cher lecteur, qu'il m'ar-rivait parfois de me prendre pour mon grand-père pour ne pas écouter les sottises de la jeunesse où la surdité m'était d'un grand secours, Ah!Ah!Ah! Mais quel âge avait-on réellement : l'âge de ses artères ou bien l'âge de l'humanité? se demandait-il étrangement en se dirigeant vers la salle de bain pour aller se maquiller le visage, comme une actrice de cinéma dont l'écran serait le réel. |
Retour au manoir de Crawley... |
Mais revenant à la réalité en trouvant mes idées complètement farfelues, je prévoyais le lendemain de me présenter à la porte 555 avec mon précieux sésame composé de quatre coups à la porte et de la formule magique : C'est le valet de coeur! Ah!Ah!Ah! |
Remarquant l'heure qui avançait vite sur l'horloge de la cuisine, il s'empressa de débarrasser la table et de ranger chaque chose à sa place initiale, puis partit dans sa loge prendre une douche sachant qu'il avait en-core beaucoup de travail à faire dans le manoir. Après qu'il ait pris sa douche qui le remit en pleine forme physique, il enfila un jogging et des baskettes en sachant bien que lord Builtman ne serait pas là de la jou-rnée et qu'il devait descendre du grenier les douze portraits de ses ancêtres s'apparentant aux douze trava-ux d'Hercule, Ah!Ah!Ah! |
|